4 conseils pour obtenir l’adhésion de votre enfant

16 septembre 2023

Dans l’ensemble, nous nous attendons à ce que nos enfants écoutent nos recommandations et exécutent nos demandes avec docilité. D’ailleurs, on peut s’y attendre, dans la mesure ou nous représentons un modèle à suivre pour grandir.

Quoi de plus logique.

  • Mais,… il arrive fréquemment que nous entendions : « Non ». ou « Un silence… (et l’enfant poursuit son activité comme si de rien était) », « J’ai pas envie », « J’ai pas l’temps », « C’est pas moi », etc.

Cette situation peut se reproduire, encore et encore. Cela peut monter en puissance, avec un enfant qui prend d’avantage d’assurance dans son opposition et nous les parents qui montons en pression et utilisons menaces, chantage affectif, promesses, jurons (sauf nous bien-sûr), cris, etc.

  • Mais pourquoi ne nous écoute-t-il pas? Qu’est-ce que c’est que cet enfant là? Etc.

Différentes raisons expliquent ces façons de réagir de la part de nos enfants. Toutes ne sont pas de notre ressort et il n’y a pas lieu de culpabiliser dès que la situation nous échappe.

Pour cet article, je n’entrerai pas dans les détails des explications mais resterai centré sur l’essentiel: 4 facteurs clés qui favorisent l’adhésion de votre enfant, leur obéissance, leur participation, etc.

L’amour

Nos enfants ont besoin d’amour, mais comment l’exprimer? En passant du temps avec notre enfant.

Interrogeons-nous sur temps que nous avons passé dans une journée à être avec lui. Car dire je t’aime ne suffit pas, les actes doivent venir manifester la preuve que c’est bien réel (concret). Notre connexion avec lui sous-entend : « Regarde je suis avec toi, je m’intéresse à toi, j’admire ce que tu fais, je m’implique dans l’instant que tu es en train de vivre« .

En effet, comment s’attendre à ce qu’un enfant suive votre consigne s’il n’y a pas eu de préalable avant avec un minimum de lien et de relation affective pour que l’enfant ne se dise pas intérieurement : « Tu ne t’es pas intéressé à moi et maintenant tu voudrais que je m’intéresse a toi (le comble)? ».

L’âge

On ne demande pas la même chose à un enfant de 3 ans qu’à un enfant de 11 ans. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : la consigne peut être trop complexe selon l’âge, il n’a pas encore appris à faire certaines tâches, il n’a pas la maturité pour prendre une décision, il n’a pas encore accès à tous les codes (pour décrypter une situation, vos attentes) , etc.

Selon l’âge, correspond aussi des besoins spécifiques : de portage (câlins, etc.), d’autonomie, de repos, de défoulement, etc.

Ce second point peut sembler une évidence pour certains. Mais combien sommes-nous à ignorer les cris d’un enfant alors qu’il a juste besoin d’un câlin plutôt qu’une engueulade au parc? Combien de consignes adressées à l’enfant alors que ça ne lui dit rien du tout?

Préparer avec succès

Nous avons eu notre temps de qualité avec notre enfant dans la journée et avons tenus compte de leurs dispositions pour formaliser une demande.

La demande est préparée en amont. Si elle est formulée dans l’instant présent il y a de grandes chances que ça ne marche pas. Exemple : « Chéri dans 5 min tu mettras la table s’il te plaît » (vous remarquez que l’enfant fait un puzzle presque terminé, vous corrigez donc votre phrase par : « Quand tu auras terminé ton puzzle tu pourras venir ». Parfait, vous êtes bon pour que ça marche. Sans répéter.

Complimenter précisémment

Une fois la tâche en cours de réalisation, ou achevée. N’oubliez surtout pas de complimenter (bravo, super, merci, top) avec précision en décrivant votre appréciation: « je vois que tu n’as pas oublié les couteaux, c’est bien les fourchettes sont de ce côté », « bravo tu as mis les chaussures à leur place comme je te l’avais demandé, merci », « bravo, tu t’es attaché tout seul, sans que je te le demande, je suis très fier de toi ! ». Complimentons avec précision pour chaque trait que nous voulons voir s’améliorer : la concentration, l’application, la politesse, l’honnêteté, etc. Bien souvent nous ne disons rien car nous estimons que c’est  »normal » ou le validons par un simple « ok c’est bon » car nous ignorons l’énorme impact des mots sur la façon de nous percevoir et de percevoir les autres.

Ces 4 conseils pour obtenir l’adhésion de notre enfant, s’ils sont intégrés à notre démarche parentale nous garantissent non pas d’avoir les chaussures tout le temps rangées dans l’entrée (vous ne rangez pas non plus vos affaires dans la seconde)  mais beaucoup moins souvent.

Retenons donc:

  • temps passé avec mon enfant = quantité d’amour donnée
  • a chaque âge = un niveau de compétence
  • une bonne exécution = une bonne préparation par l’anticipation
  • je complimente précisément = j’imprime le bon comportement de l’enfant dans le temps

Essayez, vous verrez.

Sébastien COTTET.

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